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Crédit: Ouest France

Ouest France : "Depuis huit siècles, cette famille fait vivre le château de Lesquiffiou, à Pleyber-Christ"

15 septembre 2022 Revue de presse
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Il ne fait pas son âge. À Pleyber-Christ (Finistère), le château de Lesquiffiou, qui date de 1698, ouvre ses portes à l’occasion des Journées européennes du patrimoine les 17 et 18 septembre 2022. Depuis sa construction, c’est la même famille qui assure son entretien.

Rencontre avec Philippine de Chabannes, propriétaire.

 

Philippine Chabannes est, avec son époux, propriétaire du château de Lesquiffiou à Pleyber-Christ. Depuis le XIIIe siècle, c’est la même famille qui occupe les lieux.

 

Les lieux sont calmes, apaisants, et pourtant regorgent d’histoires insolites, surprenantes. À Pleyber-Christ (Finistère), la propriété de Lesquiffiou « appartient à la même famille depuis le XIIIe siècle », rapporte Philippine de Chabannes. Elle y vient régulièrement depuis les années 1970. Son époux a hérité des lieux. « Bientôt, nos enfants prendront le relais. Nous ne sommes que de petits maillons, finalement, dans l’histoire du château », glisse-t-elle.

Le château est situé dans une propriété de 400 hectares.

 

Neuf cheminées à restaurer

 

Les 17 et 18 septembre 2022, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le château et ses jardins seront accessibles au public, pour différentes animations. Philippine de Chabannes revient sur plusieurs moments marquants de l’édifice, classé monument historique.

« Auparavant, il y avait un manoir gothique, dont il ne reste aucune trace aujourd’hui, à part le colombier. Depuis ma chambre, je crois que je vois les traces d’une tour, et il y a une cave sous la bibliothèque ». C’est en 1698 que commence la construction de l’actuel château, qui ne compte aujourd’hui pas moins « d’une cinquantaine de pièces ». Deux ailes y seront ajoutées, « en 1735 ». Mais au XIXe siècle, le propriétaire veut donner un autre style aux lieux, et abat ces deux ailes. Ensuite « certainement par manque d’argent, il va finalement coller un autre château, devant celui déjà existant. Aujourd’hui, ce sont les fenêtres du premier château qui font les passages entre les deux ». À l’extérieur, on voit la différence d’époque entre les deux bâtiments.

Le château compte une cinquantaine de pièces. La partie arrière date de la toute fin du XVII siècle, tandis que l’avant a été ajouté au XIXe siècle.

 

Philippine de Chabannes a fait des recherches sur le château, et connaît bien son histoire. « Pendant la Seconde Guerre mondiale, près de 600 tonnes de munitions ont explosé, non loin ». La toiture et les neuf cheminées ont été fortement endommagées. Depuis, la famille a financé la restauration de ces éléments. « Maintenant, notre rêve c’est d’avoir le chauffage ».

 

« C’est un chantier sans fin »

 

En effet, la vie de château est parfois bien loin de ce que le grand public s’imagine. « Il faut être un peu fou, pour se lancer dans des projets comme celui-là. Mais on aime ça, et on trouverait ça trop triste que ça disparaisse. C’est un chantier sans fin, toutes les générations s’y sont collées », dit Philippine de Chabannes.

Au milieu d’une propriété de « 400 hectares environ », et d’arbres centenaires, l’histoire des lieux n’a pas fini de s’écrire.

Le château de Lesquiffiou propose des Murder Party, lors des journées du patrimoine

 

Une ouverture au public pour les Journées européennes du patrimoine

 

Au château de Lesquiffiou les Journées européennes du patrimoine se dérouleront les 17 et 18 septembre de 14 h à 17 h 30 avec des visites du parc et la découverte d’arbres remarquables. Deux Murder party sont également au programme à 20 h 30, sur inscription. Les participants plongeront dans l’univers d’un Cluedo grandeur nature et mèneront l’enquête durant trois heures pour découvrir le meurtrier, l’arme du crime et le mobile. L’idée est « de faire découvrir au jeune public l’histoire des lieux, de manière ludique et pédagogique », explique Philippine de Chabannes, propriétaire. « En 1761, François-Claude Barbier, propriétaire de Lesquiffiou a introduit en Bretagne quelque chose qui aujourd’hui peut paraître bien banal mais qui, à l’époque, fut très novateur. À chaque enfant de le découvrir ! ».

 

Le dimanche : visite du parc au rythme de la musique bretonne avec le groupe Laridenn.

Entrée : 5 €, gratuite pour les jeunes de moins de 18 ans. Chasse aux trésors : 2 € par enfant. Murder Party, 20 €.

Contact : 06 13 23 65 90 ou amelie.dechabannes@gmail.com

 

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Ouest-France

Sarah HUMBERT

Publié le 15/09/2022 à 20h30