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Ouest France : "« Elle réenchante le quotidien des grands-parents » : la gazette Famileo fête ses dix ans"
Depuis sa naissance en 2015, Famileo a bien grandi. Basée à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), l’entreprise édite une gazette familiale à destination des grands-parents. Rentable depuis 2021, la PME emploie aujourd’hui 65 salariés.

Tanguy de Gélis et Armel de Lesquen, fondateurs et dirigeants de Famileo, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). | OUEST-FRANCE
Famileo vient s’ajouter à la longue liste des success-stories bretonnes. L’entreprise, née en 2015, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), n’a cessé de grandir depuis sa création. Chaque mois, 260 000 grands-parents reçoivent un journal papier, abondé par les messages et photos de leurs proches, enfants, petits-enfants ou membres de leur famille. La gazette connaît un engouement phénoménal. « Au départ, nous espérions bâtir une société rentable de vingt salariés, une petite PME sympathique », sourit Armel de Lesquen, cofondateur de Famileo, avec Tanguy de Gélis.
Un engouement qui dépasse les frontières
Le succès a dépassé les attentes de ses créateurs. 1,8 million d’utilisateurs postent des messages à partir de leur smartphone, tablette ou ordinateur. Fin 2025, ce chiffre devrait passer à environ deux millions. « Nous avons encore une marge de progression importante », estiment les dirigeants.
Les 2 500 maisons de retraite adhérentes, en France et à l’international, représentent 20 % de l’activité de Famileo. La PME devrait générer un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros, cette année. L’entreprise est présente en Espagne, au Royaume-Uni, en Amérique du Nord, en Belgique et en Suisse. Et depuis quelques jours, en Allemagne. Elle emploie 65 salariés.
Un tarif attractif
La PME bretonne n’a, pour l’instant, pas de gros concurrents. « Nous sommes encore les seuls à proposer une offre à la fois pour les personnes à domicile et pour celles résidant en maison de retraite. »
Quelles sont les clés de la réussite ? « Écouter nos clients, douter, se remettre en cause en permanence », énumèrent Armel de Lesquen et Tanguy de Gélis. Ils citent également « la sincérité » de leur approche commerciale. Ils n’hésitent pas à assurer la promotion de leur gazette grâce à des spots télé, « mais sans marketing trop travaillé qui sonnerait faux ».
Autre élément : le tarif accessible. La formule la moins chère coûte 5,99 € par mois. « Plus qu’une volonté, c’est un combat de maintenir un prix attractif. » Pour atteindre cet objectif, la PME travaille sur la gestion du routage et de l’affranchissement avec La Poste, mais aussi avec Handirect. Ce réseau d’entreprises adaptées emploie des personnes en situation de handicap qui se chargent de l’impression, du contrôle qualité et de l’envoi des gazettes.
L’amour, moteur de Famileo
Au-delà des chiffres, les créateurs de Famileo ont été surpris par la vivacité du lien qui unit les générations. « On s’est rendu compte que nous touchions un sujet plus profond. Celui de l’amour des petits-enfants pour leurs grands-parents, c’est le véritable moteur de notre réussite. »
Pour les personnes âgées, la réception de leur gazette familiale fait partie de leur bien-être personnel, « elle réenchante leur quotidien ». Et si Famileo était finalement le révélateur d’une société pas si individualiste qu’il n’y paraît ? Cela semble être le cas.
Trois millions. C’est le nombre de gazettes Famileo éditées chaque année, grâce aux contributions des proches des personnes âgées, destinataires du journal familial. Un chiffre en augmentation chaque année.
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