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Boulevard Voltaire : "Jacques de Villiers, un nouveau chapitre de la saga familiale"
Dans la famille de Villiers, je demande le petit-fils. Le jeune étudiant publie son premier roman chez Fayard.

« Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années. » À 22 ans seulement, Jacques de Villiers signe son premier roman historique, Le Bâtard du Roussillon, chez Fayard, marchant dans les pas de son illustre grand-père dont on imagine combien il doit en être fier. Ce livre raconte un épisode méconnu de l’Histoire de France : la croisade d'Aragon. Nous sommes un an avant que Philippe le Bel ne devienne roi. Lui aussi est tout jeune ; celui qu’on nommera le roi de fer n’a que 17 ans, dans ce roman. « L'armée française va descendre vers l'Aragon et, de façon assez inexplicable, va se retrouver coincée devant la ville d’Elne, aux portes des Pyrénées, qui est tenue par un jeune gouverneur assez mystérieux », nous raconte Jacques, avec cet art oratoire qui n’a rien à envier aux émouvants apologues de Philippe de Villiers. À mesure que le jeune étudiant en master histoire civilisation patrimoine à l’Institut catholique de Vendée (ICES) développe son récit, l’on ne peut s’empêcher d’imaginer un futur spectacle au Puy du Fou. Y a-t-il songé ? « Ah, j'aimerais beaucoup, ce serait passionnant, se prend-il à rêver, mais non, ce n’est pas prévu pour l'instant », reprend-il plus sérieusement. Pour l’heure, Jacques se contente d’embarquer son lecteur dans un voyage littéraire, au cœur d’une « rencontre de ce personnage obscur avec le tout jeune Philippe le Bel », une aventure « à bord du commun, tragique, mais aussi magnifique, qui a été largement oubliée et pourtant très instructive et riche d'enseignements, y compris pour aujourd'hui », détaille l’auteur.
Double héritage familial
Pétri depuis qu’il est tout petit dans l’amour de notre culture, Jacques, qui porte le prénom et de son arrière-grand-père paternel et du petit Maupillier - héros de la Cinéscénie contée par la voix chaude et puissante de feu Jean Piat -, a incontestablement hérité de cette passion pour la transmission et la valorisation de tous ces événements, ces petites histoires qui forment la grande. Des racines qu’il puise évidemment du côté Villiers (il est le neveu de Nicolas, qu’on ne présente pas) mais aussi du côté maternel (neveu de Bruno Seillier, scénariste, metteur en scène et directeur artistique à qui l’on doit récemment le plus grand spectacle sur l’Histoire de France jamais réalisé, Raconte-moi la France). Le combat culturel représente pour lui « quelque chose qui [lui] tient à cœur bien évidemment, parce qu['il a] baigné dedans dès le plus jeune âge ».
Pourquoi, dès lors, ce choix porté sur Philippe le Bel ? Jacques de Villiers, qui s'est passionné pour ce Capétien, reconnaît que « c'est peut-être le roi qui réussit le mieux la synthèse entre une féodalité empreinte de traditions et une centralisation nécessaire à la grandeur et au rayonnement du royaume ».
Également cavalier, comédien et apprenti dans l’équipe du Puy du Fou, le jeune prodige ne manque pas de projets. Jacques de Villiers est également metteur en scène du Café enchanté, un spectacle plein d’entrain qu’il a créé avec sa troupe d’amis, Les Enlumineurs, et qui ressuscite le répertoire des Frères Jacques afin, cette fois, de « faire passer une joie sincère et universelle à travers la valorisation de la chanson française, une culture qui se perd un peu parfois et qui pourtant est d’une grande richesse ». Un spectacle qu’il définit lui-même comme « un concept un peu hybride, au carrefour du théâtre et de la comédie musicale ». Enfin, Jacques de Villiers rêve déjà de poursuivre l’aventure du Bâtard du Roussillon dans de futurs tomes...
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Par Iris Bridier
Publié le 4 mai 2025