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Vraie noblesse, fausse noblesse : de quoi s'agit-il ?
Nous reproduisons les deux introductions du Dictionnaire de la vraie et de la fausse noblesse, paru chez Tallandier en 2008, et qui comporte d’un côté une liste des familles nobles et de l’autre une liste de la « fausse noblesse », ou « noblesse d’apparence ». Bien que cet ouvrage comporte de notables erreurs et qu’il ne soit donc pas la référence en la matière, ses deux introductions nous paraissent d’utiles synthèses. Un point à préciser : ce dictionnaire, comme n’importe quel autre ouvrage sur le sujet d’ailleurs, ne saurait prétendre à l’exhaustivité, surtout quant à la liste des familles « noblesse d’apparence », compte tenu d’une part des reprises sans cesse plus nombreuses de noms à particules facilitées par les nouvelles lois, auxquels s’ajoutent d’autre part la complaisance des annuaires mondains qui n’exercent plus aucun contrôle.
VRAIE NOBLESSE
« L'aristocratie a trois âges successifs : l'âge des supériorités, l'âge des privilèges, l'âge des vanités. Sortie du premier, elle dégénère dans le second et s'éteint dans le troisième. »
Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe
L'histoire de la noblesse en France et en Europe est marquée par de nombreuses théories qui ont évolué au cours des âges. On a longtemps cru à une noblesse immémoriale. Que les nobles de l'époque moderne n'étaient pas des Gaulois, mais des Germains, issus des chefs des tribus conquérantes de l'entourage de Clovis. On a longtemps pensé que la féodalité avait coupé les ponts avec l'ancienne noblesse romaine puis gallo-romaine, qu'il y avait deux noblesses différentes, une d'inspiration plus germaine et guerrière et l'autre plus patricienne et romaine. Jusqu'au livre de Karl-Ferdinand Werner, Naissance de la noblesse[1], qui développa la thèse selon laquelle les élites chrétiennes européennes ont une origine commune. La société de classes a été mise en place par l'empereur Constantin en même temps que la chrétienté officielle aux IVe-Ve siècles, soit une noblesse de service public, d'administration et d'armée. Charlemagne, héritier de l'Empire romain, se servit de cette noblesse gallo-romaine pour créer les vassaux. Cet état vassalique a survécu à la dynastie carolingienne, les grands vassaux, à la tête des nouvelles principautés territoriales, mettant en place la chevalerie et la féodalité, fondant ainsi la noblesse française subsistant jusqu'à aujourd'hui, plus de mille ans plus tard. Les anciennes familles carolingiennes se sont à leur tour coulées dans les fiefs au Moyen Âge : les hommes nouveaux de la guerre, du pouvoir et de l'argent remplacent alors les vieilles maisons déclassées ou éteintes. Mais, comme l'explique Martin Aurell, elles créent une identité commune qui se manifeste par une forte conscience généalogique reposant sur un ancêtre mythique et créateur de la race[2].
C'est un mythe qui a perduré jusqu'à nos jours, même si la plupart des familles se sont agrégées à la noblesse par leur épée, un mariage, la possession de fiefs, l'argent ou des lettres patentes d'anoblissement. Peu à peu s'est aussi forgée l'idée d'une noblesse de charges militaires : plusieurs générations de châtelains, de capitaines créent la noblesse. Puis, des fonctions administratives et judiciaires comme les chambres des comptes, les parlements, et toutes les charges anoblissantes créées jusqu'au XVIIe siècle. Cette agrégation était obtenue par une reconnaissance du souverain ou le plus souvent par une cooptation au sein du corps de la noblesse lui-même.
En réalité, il n'y a de noblesse que juridique. On est noble, juridiquement noble, ou on ne l'est pas. C'est ce que précise Marc Bloch dans La Société féodale : « Toute classe dominante n'est pas une noblesse. Pour mériter ce nom elle doit, semble-t-il, réunir deux conditions ; d'abord, la possession d’un statut juridique propre, qui confirme et matérialise la supériorité à quoi elle prétend ; en second lieu, que ce statut se perpétue par le sang [. . .] Il faut encore qu'avantages sociaux comme hérédité soient reconnus en droit[3].» Marc Bloch considérait l'étude du statut nobiliaire comme la pierre angulaire de toute recherche sur les noblesses européennes. En France, cet état juridique a été constaté depuis les grandes maintenues de noblesse ordonnées par Louis XIV de 1660 à 1715. Puis, aux XVIIe et XVIIIe siècles, a été élaboré le droit nobiliaire en même temps qu'un système de preuves de noblesse pour entrer dans le corps des pages, obtenir les honneurs de la Cour, intégrer les écoles royales militaires, pour les garçons, ou par exemple la Maison royale de Saint-Cyr pour les filles, D'autres familles se sont tournées vers le roi ou ses conseils, pour faire reconnaître leur noblesse, se faire anoblir, bref, faire constater un état noble juridiquement pour leurs descendants.
C'est cet état de choses qui a permis de créer en 1932 l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF). Qu'est-ce qu'une famille noble française ? C'est une famille pouvant justifier sa noblesse par filiation naturelle et légitime en ligne directe et masculine jusqu'à un auteur ayant obtenu un acte de noblesse régulière française, acquise et transmissible. Les familles des pays annexés depuis 1789 (Comtat Venaissin, Nice et Savoie) produisent les preuves requises dans leur pays d'origine. C'est ainsi que l'ANF a regroupé depuis sa fondation près de deux mille trois cents familles. Mais le nombre de familles nobles subsistantes en France s'élève à trois mille cinq cents. C'est cette liste, établie par un comité d'experts et de chercheurs, que nous livrons aujourd'hui. Nous proposons aussi la liste de la noblesse étrangère en France, c'est-à-dire des familles ayant obtenu un titre ou un anoblissement régulier d'un souverain étranger. Il s'agit principalement de la noblesse pontificale[4].
Cette étude n'est donc pas sociologique et ne cherche pas à saisir et analyser le processus d'agrégation à la noblesse, la véritable origine des familles, les erreurs et les mensonges des filiations, comme il ressort de certains ouvrages, rarement scientifiques[5] et souvent pamphlétaires[6]
Nous avons donc indiqué pour les familles nobles :
- L'origine provinciale, car le droit nobiliaire jusqu'à la fin de l'Ancien Régime est encore empreint de particularismes provinciaux. Cela permet également de distinguer des familles homonymes.
- L'origine de la noblesse, telle qu'elle figure dans les jugements des maintenues de Louis XIV pour les familles y remontant - d'extraction chevaleresque, pour les plus anciennes, d'ancienne extraction pour ceux remontant au XVe siècle, d'extraction ou de race pour les familles possédant plus de cent ans de noblesse lors du jugement de maintenue - ou anoblissement par lettres patentes (LP)[7], par charge – parlement, cour des comptes, bureau des finances de généralités, secrétaire du roi des chancelleries des cours souveraines, avec date d'entrée en fonction[8], reconnaissance ou maintenue de noblesse par le roi ou le Conseil du roi, lettres de relief de dérogeance, noblesse militaire - à partir de 1750 anoblissaient les brevets de maréchal de camp et chef d'escadre -, noblesse de cloche ou municipale - capitouls de Toulouse, échevins de Lyon -, anoblissement pas l'ordre de Saint-Michel, etc.
- Pour le XIXe siècle, les titres d'Empire, de la Restauration, de la monarchie de Juillet et du Second Empire valent anoblissement[9]. Ne sont pris en compte que les titres héréditaires délivrés par lettres patentes ou décrets impériaux dûment enregistrés et valables. Les titres de chevalier d'Empire, sauf mention expresse, étaient accordés à titre personnel.
- Pour les familles en ayant possédé, les listes non exhaustives des fiefs et seigneuries, le nom des terres valablement érigées en dignité et enregistrées (baronnies, vicomtés, comtés, marquisats, duchés, principautés avec la date des LP et le nom du souverain). Enfin, les titres réguliers donnés postérieurement en France et à l'étranger et les élévations à la pairie[10]
- Les principales preuves de noblesses fournies par les familles au cours des âges : maintenues de Louis XIV, pages de la Grande et Petite Écurie, Saint Cyr, écoles royales militaires, états provinciaux, honneurs de la Cour[11], etc.
Cette liste n'est pas exhaustive car il existe d'autres preuves, notamment les abbayes, l'ordre de Malte, des collèges ou écoles, le marc d'or de noblesse[12] qui ne sont pas systématiquement indiquées. On dit souvent que tant qu'une famille n'a pas été reçue à l'ANF, on ne peut juger de sa noblesse. La commission des preuves fait en effet usage d'une très grande rigueur. Néanmoins, les connaissances du droit nobiliaire ont évolué et les preuves du vote noble ou convocations dans le second ordre aux États Généraux de 1789, acceptées dans les débuts de l'association ne sont plus admises aujourd'hui. On ignorait qu'ont été convoquées également des personnes jouissant de par leur charges et emplois de la noblesse personnelle. Cela a permis à dix familles d'y entrer mais ne pourront plus être reçues. Leur nom a donc été mis dans la partie consacrée à la « fausse » ou noblesse d'apparence. Enfin pour les grandes familles, nous avons choisi de présenter de courts résumés des différentes branches ainsi que des emplois importants qui ont marqué l'histoire. Là aussi, il n'y a rien d'exhaustif, ni de complet mais des indications générales.
Nous donnons également en liste séparée pour toutes les familles descendant d'une personne pourvue d'une charge anoblissante en 1789. La Révolution ayant supprimé les charges et la noblesse, les titulaires n'ont pu être anoblis ni leurs descendants. Certains d'entre eux ont pu se faire anoblir sous l'Empire ou la Restauration, mais pour la majorité des autres il nous a paru normal de les placer à part, car s'ils n'ont incontestablement aucune noblesse, ce sont des victimes indirectes de la Révolution[13].
Certaines notices paraîtront bien courtes par rapport à la notoriété des familles ou au contraire d'autres bien longues pour des familles peu connues : c'est que la notoriété mondaine et sociale n'est pas toujours fonction de la notoriété nobiliaire. Un très grand nom peut être issu d'un secrétaire du roi ou savonnette à vilain et porter un titre de courtoisie, mais jouir d'une grande surface mondaine et financière, voire d'alliances éblouissantes. Les titres de courtoisie sont les plus nombreux : nous n'en avons marqué aucun car il aurait fallu distinguer entre ceux portés depuis deux ou trois siècles et de beaucoup plus récents. Notre dictionnaire ne figure pas, nous le répétons, dans les ouvrages sociologiques et ethnologiques.
FAUSSE NOBLESSE
De tout temps la noblesse a attiré les élites, les plus riches, les plus puissants. Cette attraction a poussé à acquérir cette sorte d'enveloppe externe que serait la reconnaissance par les autres d'une soi-disant supériorité et d'un prétendu sang bleu. La noblesse étant une classe ouverte, ces élites ont eu accès assez facilement, dans tous les pays d'Europe, aux anoblissements, par charges, par lettres des souverains pour services rendus, par agrégation reconnue, ouverture des livres d'or de noblesse, et souvent par de fausses généalogies, endormant ainsi les souverains et leurs conseils. Malgré tout, ces agrégations étaient valides et la noblesse se perpétuait. Il y avait au sein de ces familles des lignées bourgeoises et riches, de propriétaires, d'avocats, de notaires, de magistrats, d'officiers, de marchands qui possédaient des seigneuries, des terres nobles et des offices pouvant donner la noblesse personnelle ou prenant des qualificatifs nobiliaires. D'autres encore, pour se distinguer de diverses branches de leur famille, prenaient le nom d'une ferme, d'une terre, d'un quartier : de L'Isle, du Ruisseau, des Étangs, comme Arouet était de Voltaire. Habitude d'Ancien Régime qui ne trompait personne et indiquait une certaine notoriété, sans plus. Les descendants de ces familles, aujourd'hui, n'ont, pour la plupart, aucune prétention nobiliaire. Ils ont simplement un nom d'apparence noble, avec une particule et un ancien nom de terre qu'ils possèdent quelquefois toujours. Ils n'ont simplement pas voulu ou pas réussi à entrer dans le second ordre. C'est d'ailleurs au sein de ce groupe que l'on trouve un grand nombre de titrés et d'anoblis de l'Empire, de la Restauration, de la monarchie de Juillet et du Second Empire.
Mais certaines de ces familles, ainsi que les nouveaux parvenus des XIXe et XXe siècles, ayant raté leur accession à la noblesse après la disparition des monarchies et donc des derniers anoblissements officiels, ont essayé de se hisser dans la noblesse en prenant des titres, des qualités, inventant des généalogies, des origines que plus personne ne pouvait officiellement contrôler. C'est exactement ce que l'on nomme la fausse noblesse. Homonymie avec une maison éteinte, changement de noms, falsifications, noms éteints d'ancêtres maternels, titre d'un vieil oncle sans enfants, adoption par un protecteur dernier de sa famille, reprise d'un titre personnel d'un auteur que l’on rend illégalement héréditaire, origine prétendue étrangère à toute demeure particulièrement utilisée car « a beau mentir qui vient de loin », personne ne peut vérifier... Tous les moyens ont été bons pour se donner une particule, un nom qui sonne, un titre, une apparence. Certains d'entre eux sont parvenus à se hisser au premier rang de la notoriété sociale, avec de prestigieuses alliances, et passent aujourd'hui pour des parangons de la société aristocratique. Avec des collages de particules, de plusieurs noms, de faux titres, certaines familles sont des professionnelles du faux-semblant et de l'imposture.
On peut donner de la fausse noblesse une définition a contrario de la noblesse française : il s'agit d'une famille ne pouvant pas justifier sa noblesse française par filiation naturelle et légitime en ligne directe et masculine jusqu'à un auteur ayant obtenu un acte de noblesse régulière française, acquise et transmissible.
Et qu'on ne croit pas que le XXIe siècle a vu ces procédés disparaître ! Les demandes officielles de changement de nom n'ont jamais été aussi nombreuses. Elles sont publiées tous les trimestres dans le bulletin de l'ANF, Association d'entraide de la noblesse française, afin de leur donner de la publicité et d'empêcher les usurpations. Car beaucoup de ces familles ont fait des demandes de changement de nom devant le ministère de la Justice. Or, certains ne tiennent pas compte des refus dudit ministère. Il empêche en effet de porter un faux nom à l'état civil, mais pas sur une carte de visite, sur des faire parts ou dans des annuaires. On disait des faux nobles au XIXe siècle : « Du sang de carte de visite, six mois de ridicule et le tour est joué ! » […]
Cette fausse noblesse a montré beaucoup d'imagination dans le choix de ses noms d'emprunt qui peuvent être :
- Des saints : Clair, Reine, Maurice, Yves, Victor, Paul, Blaise, André, Véran, Georges, Marie, Léger, Marc, Sauveur, Louis, Sulpice ou Urbain, onze familles de Saint-Martin et cinq de Saint-Pierre.
- Des pays : de France, d'Allemagne, de Portugal, d'Angleterre.
- Des provinces : de Périgord, d'Aragon, de Brabant, d'Armagnac, d'Artois, de Quercy, de Vendômois, de Flandres.
- Des départements : de l'Allier, de la Meurthe, de l'Ain et du Nord.
- Des villes : de Coutances, de Saint-Gaudens, de Saint-Ouen, de Châtillon, d'Auriac, de Beaune, d'Arras, de Saint-Germain, d'Asnières, d'Auriol, d'Alençon, d'Antony, d'Argonne, de Neuilly, de Megève, de Saint Maur, de Maubeuge, de Beauvais, de Vienne.
- Des villages et des lieux-dits : quinze de La Motte, treize de Villeneuve, onze de La Croix, neuf de Montigny, huit de la Tour, de La Salle, de Vaux, sept du Breuil, de Villers, de La Rivière, de La Roche, cinq du Buisson, de La Brosse, de La Chapelle, de La Combe, du Plessis, et aussi du Bois, du Vallon, de la Montagne, des Hameaux, de la Vallée, de l'Isle, de l'Étang, du Marais, de l'Écluse, des Fontaines, du Clos.
- Des grands noms : de Nassau, de Lévis, de Bourbon, de Gonzague, d'Albret, de Maintenon, de La Tour d'Auvergne, de Turenne, d'Artagnan, de Valois, de Chateaubriand, de Buffon, de Croÿ, de Crussol, de Médicis, de Gramont (quatre !), de Salm.
- Des consonances étrangères : d'Angelo, de Conigliano, de Keating, de Harting, de Zeppenfeld, de Bermingham, del Castille, de Nada, de La Rocca, de Berg, de Barletta, de Giovanni, de Pietro, de Saint-Petersbourg, de Wagner.
Citons aussi tous les neveux de Jeanne d'Arc, qui se sont multipliés à l'infini, et ajoutent une flèche qu'ils croient anoblissante à leur carquois[14] : on recense vingt-quatre familles « d'Arc » et trois « du Lys ».
Notre liste présente donc tous les noms d'apparence noble, tous les cas de fausse noblesse dans la France contemporaine. Depuis cent ans, des ouvrages ont donné des listes de la fausse noblesse, des changements de nom.[15] Le Dictionnaire des vanités[16] souleva en son temps une vraie tempête. Depuis, d'autres ouvrages ont donné des informations considérables[17] et différents points de vue sur les familles. Pourtant, l'équipe de spécialistes réunie ici a accompli une œuvre originale à partir des critères du droit nobiliaire français et de documents inédits. La liste que nous donnons n'est sans doute pas exhaustive de tous les faux noms portés depuis que la loi autorise les enfants à prendre le nom de leur mère. Elle est cependant actualisée grâce aux dernières demandes de changement de nom.
Notre dictionnaire présente donc 5 550 familles classées par ordre alphabétique et résume de façon succincte les origines provinciales et bourgeoises des familles, ou les dates de changement de nom, adoptions, prise de titres, de particules, voire les étapes de la fabrication du faux nom qui a parfois demandé plusieurs générations, adjonctions, et supercheries. Cette liste pourra cependant être complétée. Il existe toujours une famille ayant échappé à nos recherches ou une nouvelle famille non encore recensée. De même, une famille pourra toujours faire valoir ses droits devant la commission des preuves de l'ANF et, avec des titres valables et inédits, justifier d'une noblesse jusque-là non reconnue. Ajoutons que si la vraie noblesse diminue chaque jour par l'extinction de familles, la fausse, elle, augmente tous les jours !
Il n'est pas de notre but de porter atteinte à l'honorabilité des familles citées ou de leurs descendants, mais de donner à chacun des indications sur les origines des familles, des personnes connues ou rencontrées et de les renseigner sur la valeur des prétentions de certains, Il s'agit en réalité d'une photographie d'une partie de la société française. Car la noblesse est constituante de l'histoire de notre pays et demeure encore une composante majeure de la société française d'aujourd'hui. Tant de personnes politiques, médiatiques, des entreprises, des arts ou du sport, de voisins portent un nom d'apparence nobiliaire. Le lecteur peut enfin disposer dans un même volume des quatre listes de la noblesse française et de la noblesse d'apparence et ainsi se renseigner : vraie ou fausse ?
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Notes
[1] Paris, Fayard, 1998.
[2] Martin AURELL, La Noblesse en Occident (Ve-XVe siècles), Paris, Armand Colin, 1996.
[3] Marc BLOCH, La Société féodale. Les classes et le gouvernement des hommes, Paris, Albin Michel, 1940.
[4] Les titres accordés par le souverain pontife depuis le Concordat et jusqu'en 1931, sont au nombre de 529 dont 197 héréditaires. Il y a aujourd'hui 90 titres subsistant (3 princes, 3 ducs, 13 marquis, 66 comtes, 1 vicomte, 3 barons, 1 noble). Ces familles se regroupent depuis 1983 dans l'Association de la réunion de la noblesse pontificale (RNP) qui publie un annuaire. Beaucoup concernent des familles de la noblesse.
[5] Parmi les meilleures études des noblesses provinciales, citons la thèse de doctorat en droit non publiée de François-Paul BLANC, « Origine des familles provençales maintenues dans le second ordre sous le règne de Louis XIV » (université d'Aix-Marseille, octobre 1971) et l'ouvrage de Jean MEYER, La Noblesse bretonne, Paris, Flammarion, 1995.
[6] Une des meilleures approches contemporaines du droit nobiliaire est celle d'Alain TEXIER, Qu'est-ce que la noblesse ?, Tallandier, 1988,
[7] Les plus anciennes lettres d'anoblissement connues sont de Raymond Béranger V, comte de Provence en 1234. Cf. l'étude juridique de F.-P. BLANC, « L'anoblissement par lettres en Provence à l'époque des réformations de Louis XIV 1630·1730 », thèse de doctorat en droit non publiée, université d'Aix-Marseille.
[8] Pour plus de détails, nous renvoyons ii l'ouvrage fondamental de François BLUCHE et Pierre DURYE, L'Anoblissement par charge avant 1789, Paris, Les Cahiers nobles, 1962.
[9] Le principal ouvrage de référence est le livre d'Albert REVEREND, Titres, confirmations de titres, anoblissements au XIX siècle, (1808-1908), Paris, 1909.
[10] Selon l'ouvrage d'Albert RÉVÉREND et Raoul de WARREN, Les Pairs de France au XIXe, Les Cahiers nobles, 1959.
[11] Cf. François BLUCHE, Les Honneurs de la Cour, Paris, SGAF, Les Cahiers nobles, 1957.
[12] Cf. Robert de ROTON, Les Arrêts du Grand Conseil portant dispense du marc d'or de noblesse, 1951.
[13] Ils se sont regroupés dans l'Association pour l'histoire et la défense des dernières familles anoblies par charge (ADF), fondée en 1977.
[14] Cf. Michel de SACHY DE FOURDRINOY, Une légende tenace. La noblesse des neveux de Jeanne d'Arc, Bulletin de l'ANF, n° 137, octobre 1973, p. 205.
[15] Le plus important parmi les plus anciens est le Gustave CHAIX d'EST-ANGE, le Dictionnaire des familles anciennes ou notables de France à la fin du XIXe siècle. Citons aussi le Dictionnaire des changements de noms, tome I : 1803 à 1856, tome II : 1957 à 1962, Documents et Témoignages, Paris, Librairie française 1958 et 1964.
[16] Documentation sociale contemporaine, Dictionnaire des vanités, Paris, 1970.
[17] Par exemple, Pierre-Made DIOUDONNAT, Encyclopédie de la fausse noblesse et noblesse d'apparence, Paris, Sédopols, 1976, ou CHARONDAS, Le Cahier noir, Paris, Les Cahiers Nobles, 1957 et 2001.