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BFMTV : "Suisse: un collier fait de diamants appartenant à Marie-Antoinette vendu 4,5 millions d'euros"
Le collier, vendu aux enchères pour 4,5 millions d'euros à Genève, ce mercredi 13 novembre, a été confectionné à partir de diamants ayant appartenus à la reine Marie-Antoinette.
Une femme pose avec un collier de diamants du 18e siècle pesant environ 300 carats, lors d'une présentation à la presse à la maison de vente aux enchères Sotheby's à Genève, le 7 novembre 2024. - Fabrice COFFRINI
C'est un bijou d'une valeur inestimable. À l'occasion de la vente de haute joaillerie organisée par la maison d'enchères Sotheby's, qui s'est tenue ce mercredi 13 novembre à Genève, en Suisse, un collier orné de 500 diamants de 300 carats a été vendue pour 4,5 millions d'euros.
"L'opulence de ce bijou en diamant reflète le génie du joaillier et souligne le pouvoir et le rang de la personne pour laquelle il a été créé", a déclaré la maison Sotheby's.
Et pour cause, le collier, qui date de l'époque géorgienne (1714 à 1830), a habillé le cou de plusieurs femmes de sang royal, a indiqué la maison d'enchère. Composé de trois rivières de diamants, il est possible de le nouer autour du cou ou de le draper avec les pampilles pendantes.
"Une importance historique"
La dernière propriétaire en date, Shirley Paget, Marquise d'Anglesey, l'avait porté lors du couronnement de la reine Élisabeth II en 1953. Sa belle-mère, Marjorie Paget, a également eu l'occasion d'exhiber le précieux bijou à l'occasion d'une séance photo avec le photographe britannique de renom Cecil Beaton en 1937.
Outre son extravagance, le succès du bijou est très certainement dû à son "intemporalité qui s'accordait parfaitement à la mode de l'époque, mais aussi la vie sociale luxueuse et somptueuse de l'entre-deux-guerres", a estimé la maison Sotherby's.
"La première fois que j'ai tenu le collier dans ma main, j'ai été subjuguée par son exquise beauté. L'importance historique de ce bijou nous a également poussé à rechercher son histoire fascinante", explique la maison Sotheby's.
Si on ignore quand le collier est entré en possession de la famille Anglesey, l'établissement affirme que certains de ses diamants proviendraient du tristement célèbre "collier de la reine".
L'affaire du collier de la reine
Le scandale se déroule en 1785. Pour regagner les faveurs de Marie-Antoinette, le cardinal de Rohan entreprend d’offrir à la reine un somptueux collier de près de 650 diamants, pesant 2.800 carats, explique le site du Château de Versailles.
Naïf, il confie sans soupçon le bijou à la pseudo-comtesse de La Motte, une escroc se faisant passer pour une proche de la souveraine, qui lui promet son retour en grâce. Mais une fois le collier en sa possession, elle disparaît sans attendre laissant le bijou impayé.
Les joailliers de la couronne ne recevant pas leur dû, se plaignent alors à la reine. Le scandale éclate. Le cardinal est arrêté dans la galerie des Glaces au milieu des courtisans médusés. Contre toute attente, l'homme est finalement blanchi et Madame de La Motte arrêtée et jugée en compagnie de ses complices.
Quoiqu’innocente, la reine fait finalement office de bouc émissaire. L'opinion publique la soupçonne d'avoir volontairement provoqué la perte du cardinal qu’elle déteste déjà.
En ce qui concerne le collier, il aurait été démonté et vendu par le comte de La Motte à un joaillier anglais nommé William Gray, selon la maison Sotherby's. Ce dernier aurait alors utilisé plusieurs des diamants royaux pour confectionner d'autres bijoux, dont celui des aristocrates anglais Anglesey.
Très peu de bijoux du 18e siècle sont restés intacts. Au gré des modes, ils étaient souvent démontés, les pierres précieuses réutilisées et intégrées dans de nouveaux modèles. "La survie de ce collier tient donc du miracle", précise la maison Sotheby's.
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Par Orlane Edouard
Publié le 15 novembre 2024