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Le Point : "Cérémonie des JO : le duc d’Anjou « pleure de honte » pour la France"

29 juillet 2024 Revue de presse
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« Scandaleuse », « médiocre », « ridicule » et « blasphématoire » : c’est peu dire que la cérémonie d’ouverture n’a pas plu au duc Charles-Philippe d’Orléans, le cousin du comte de Paris…

Haro sur les JO ! Le prince Charles-Philippe d'Orléans, membre de la famille de France, a décidé de pourfendre une cérémonie qu'il juge honteuse pour l'image de notre pays. Le cousin du comte de Paris, descendant du roi Louis-Philippe Ier – qui régna de 1830 à 1848 –, n'a pas de mots assez forts pour tailler en pièces un show, selon lui, « incohérent et médiocre » et surtout scandaleux par de multiples aspects.

 

À commence par la scène représentant Marie-Antoinette décapitée sur la façade de la Conciergerie – où elle a été effectivement enfermée – tandis que retentissait l'air révolutionnaire du « Ça ira, les aristocrates à la lanterne… »

 

« L'un des moments les plus honteux de cette cérémonie », juge le duc d'Anjou dans un communiqué publié sur son site personnel. Selon lui, cette représentation était d'autant plus « scandaleuse et inappropriée » qu'elle s'est déroulée sous les yeux de nombre de monarques invités dans les tribunes officielles, à savoir ceux d'Espagne, de Belgique, du Danemark, des Pays-Bas, le grand-duc Henri de Luxembourg ou encore du prince Albert II de Monaco…

Danse « en mode clown »

« La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques est censée rassembler les peuples autour de valeurs de paix, de fraternité et d'amitié, et non de rappeler des moments historiques de division et de cruauté, poursuit le duc d'Anjou. Cette scène était incompréhensible et affligeante. »

 

Sa déception est d'autant plus grande qu'il avait participé comme volontaire aux JO de Barcelone en 1992 et attendait avec impatience le show concocté par Paris en 2024. « J'ai failli pleurer, mais de honte pour notre belle France et de tristesse pour ce rendez-vous manqué. »

 

Et de fustiger la danse « en mode clown » de la garde républicaine autour d'Aya Nakamura devant l'Académie française : un sommet dans « le ridicule » pour le prince de la maison de France, qui rappelle que la garde a une obligation « de dignité et de tradition » puisqu'elle symbolise « une part importante de notre identité nationale ». Et voir la chanteuse magnifier l'argot devant la coupole de l'Institut de France fut, selon lui, « une atteinte à la culture » du pays. « Les Immortels se retournent dans leur tombe », écrit-il.

« Offensante et blasphématoire »

Enfin, le duc a failli s'étrangler en voyant une parodie de la Cène de Leonard de Vinci avec des drag-queens sur le pont Debilly, dénonçant une provocation « offensante et blasphématoire » pour les chrétiens du monde entier. « Une insensibilité religieuse que je condamne et une fois de plus en inadéquation avec l'esprit des Jeux olympiques ».

 

En cela, Charles-Philippe d'Orléans, 51 ans, rejoint l'avis de certaines personnalités de droite qui ont déploré certains aspects de la cérémonie, comme Christine Boutin ou Marion Maréchal, laquelle a dénoncé « une propagande woke grossière ».

 

Le directeur artistique du show Thomas Jolly a répondu aux critiques sur BFMTV en affirmant qu'il ne s'était nullement inspiré de la Cène de Vinci, mais qu'il a voulu symboliser « une grande fête païenne », une sorte de banquet de l'Olympe avec Dionysos en invité surprise.

 

Quant au chef de la musique de la garde républicaine, il s'est félicité de sa collaboration avec Aya Nakamura : une rencontre « entre deux mondes a priori improbables », qui s'est « très bien passée », a-t-il confié sur RMC, « dans une communion musicale et culturelle ».

 

Un sondage Harris Interactive montre en tout cas que 85 % des Français ont estimé que la cérémonie d'ouverture était plutôt « réussie », contre 5 % qui ne l'ont pas du tout appréciée…

 

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Par Marc Fourny

Publié le 29 juillet 2024