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Crédit: Instagram : @antoine_explore_la_france

Aleteia : "Antoine, l’explorateur qui va vous faire aimer la France"

22 mars 2023 Revue de presse
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Antoine de Suremain, 30 ans, a décidé de faire connaître le patrimoine naturel français. Il partage ses expéditions à ses quelque 60.000 abonnés sur les réseaux sociaux et dans son émission diffusée sur Canal+. Nul besoin d’être Mike Horn pour partir à l’aventure, elle commence à côté de chez soi. Rencontre.

Antoine de Suremain a 30 ans et a un projet : faire connaître aux Français et particulièrement à la jeunesse la richesse du patrimoine naturel de leur pays. Sur Instagram et Tik Tok, il filme ses aventures dans les Alpes, sur la Loire ou dans des régions plus excentrées pour montrer que de grandes aventures sont possibles à deux pas de chez soi. Suivi aujourd’hui par plus de 60.000 personnes sous le nom de Antoine explore la France, il tient en grande partie sa notoriété de la période du Covid. Après des études de cinéma, cet ancien scout a travaillé dans la production et la réalisation de documentaires, un format alliant « message et sens artistique »qui l’a tout de suite séduit.

C’est la découverte du pays lors des tournages qui lui a donné envie de se lancer. « Je ne pouvais pas être le seul à ne pas connaître le Colorado provençal ! » s’exclame-t-il. Sensibiliser, c’est le but de l’émission Antoine l’Aventure, dont le premier épisode est sorti cet été, le 9 juillet 2022. Canal+ a choisi l’explorateur pour parler de la nature aux enfants de 8 à 12 ans. Des épisodes qui font voyager ! Les téléspectateurs sont emmenés « Dans les profondeurs de l’Ardèche », à la découverte de « La grande odyssée jurassienne » ou encore dans le « Far West provençal ». Parti faire un safari en Camargue dans le cadre de l’émission, Antoine raconte sa surprise : cigognes, oies, taureaux, flamants roses…« On se croyait vraiment en Afrique ! ». Rien ne sert de voyager loin pour être dépaysé !

En expédition, Antoine ne part jamais seul

Quand il est en voyage, l’explorateur ne commence pas une seule journée sans se confier à Dieu. Marcher 10 minutes dans le silence, pour laisser une place au Seigneur, « lui demander la force d’enseigner, de convaincre, de transmettre », c’est essentiel pour cet aventurier singulier. Actif sur les réseaux sociaux et à la télévision, Antoine a parfois besoin de se déconnecter. « Il n’y a pas une journée où je me suis couché frustré » : même si certains jours commencent parfois mal, les périodes de doute et les pensées négatives ne gagnent jamais. Il suffit d’écouter les signes.« Il y a toujours quelque chose qui arrive et qui me redonne le sourire : une rencontre, un rayon de soleil, un bon restau, un joli coucher de soleil, un animal ». La ténacité d’Antoine vient de sa prière quotidienne, il se rappelle qu’il est toujours accompagné. Ses 15 années de scoutisme à Dijon lui ont donné « le goût d’aller crapahuter, de dormir dans les bois, de se débrouiller », mais surtout l’envie de « continuer à vivre la loi scoute ».

Pour Antoine, montrer la beauté de la création et transmettre le désir d’en prendre soin vont de pair. En octobre, il est parti explorer la richesse du patrimoine alimentaire pour le (re)découvrir ! Il nous apprend qu’« il est encore possible de se nourrir presque gratuitement ». La preuve : sur le chemin de Saint Guilhem, l’aventurier s’est nourri exclusivement de sa cueillette pendant 10 jours !  Pissenlits, noix, châtaignes, coings… il a mangé ce qu’il a trouvé et n’a presque pas eu faim ! Résultat :  4kg en moins, mais surtout un nouveau regard sur sa manière de consommer ! Cette aventure originale diffusée sur ses réseaux sociaux met en évidence l’abondance de la nature et encourage à (ré)apprendre à reconnaître les plantes comestibles.  

« Ce voyage au gré du fleuve l’a obligé à accepter la lenteur :

(…) prendre le temps de « remplir son âme et son esprit de beaux paysages ».

Originaire de Bourgogne, Antoine aime rester loin des grandes villes. « Je préfère les régions assez désertes » : la Lozère, dont les plateaux rappellent les steppes de Mongolie, et le Cantal, apprécié pour la diversité de ses paysages: montagnes, plateaux, vallées… il en parle avec passion. Après le déconfinement, Antoine a traversé la Loire en canoë et a parcouru 900 km, l’occasion de se recueillir dans des espaces calmes. Ce voyage au gré du fleuve l’a obligé à accepter la lenteur : préférer la contemplation à la recherche de vitesse, prendre le temps de « remplir son âme et son esprit de beaux paysages ».

Après avoir traversé les Alpes par le GR5, escaladé le Mont Blanc, ou encore navigué sur la Loire, Antoine ne s’arrêtera par là ! Ses projets ? Ils sont nombreux ! Partir explorer les territoires français d’Outre-mer, puis les terres australes et antarctiques françaises comme les îles Kerguelen, parfois surnommées « îles de la Désolation », archipel situé tout au sud de l’océan Indien. « J’aimerais pouvoir longer tout le littoral ouest, de Dunkerque à St-Jean-de-Luz, en kayak de mer. Ça représente environ 8.000 km de côte » conclut-il. « Un des mes objectifs dans les prochaines années, ça serait d’arriver à faire des grandes premières, de tenter des trucs complètement fous qui n’ont jamais été faits, tout en restant en France. » Des grandes premières qui seront accomplies avec la force de la prière.

 

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Domitille Robert

le 25 novembre 2022