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Famille Chrétienne : "Cette pèlerine, ancienne de Lazare, vit les miracles de la Providence"

19 février 2024 Revue de presse
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Partie en pèlerinage mendiant pendant trois mois, après avoir travaillé huit ans pour l’association Lazare, Sibylle de Malet témoigne de la Providence à l’œuvre.

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Témoignage

« À 18 ans, j’ai dit au Seigneur : “Je lâche le contrôle de ma vie et je Te la donne”, et, depuis, tout ce que je vis est fou », lance Sibylle de Malet, en visio depuis Medjugorje, où elle vient d’arriver, et se sent « libre et heureuse ». Trois mois plus tôt, la trentenaire quittait Nantes, ville dans laquelle elle a travaillé durant huit ans comme responsable du développement international pour l’association Lazare, qui fait cohabiter sous un même toit ex-SDF et jeunes actifs. Sibylle est partie sac au dos et sans argent, pour rallier le sanctuaire bosniaque depuis Vézelay, à pied et en stop. Un pèlerinage remis entre les mains de la Providence, dont elle a continué à faire l’expérience en route, comme avant dans son travail. Une occasion de gratitude.

 

« Pendant mon périple, j’ai eu l’impression de revivre pour moi-même ce que j’avais expérimenté tant de fois à Lazare : dans une situation impossible, faire tout ce que je peux pour m’en sortir et, finalement, tout recevoir de Dieu, au moment où j’aurais été tentée de baisser les bras », assure la pèlerine. La jeune femme raconte cette journée où, après n’avoir essuyé que des refus en stop, alors que la nuit tombe, elle s’apprête à dormir dans la rue… quand une communauté franciscaine lui ouvre sa porte. « Je me suis retrouvée entourée de quinze Frères, pour un dîner copieux arrosé au champagne !, rit-elle. C’est cela la Providence : ne pas avoir peur de se lancer, demander à Dieu de nous guider, travailler d’arrache-pied, et Lui faire entièrement confiance. Alors, Il donne non seulement le nécessaire, mais souvent bien plus qu’espéré ! »

 

Sibylle savait déjà la Providence généreuse. « Quand je suis arrivée en stage à Lazare, au bout de trois semaines, on m’a demandé d’ouvrir une colocation à Lille. Je n’avais pas d’argent et ne connaissais personne, mais j’ai dit au Seigneur : “Voilà mes cinq pains et mes deux poissons”, c’est-à-dire, ma bonne volonté. Six mois plus tard, un artisan polonais avait fait gratuitement tous les travaux d’une maison mise à disposition, une amie nous avait aidés à trouver des meubles, et deux volontaires étaient arrivés pour accueillir les premiers sans-abri », s’émerveille-t-elle encore aujourd’hui. Un « miracle » que la jeune femme a vu s’opérer dans cinq pays différents. « En Belgique, on avait besoin de 5 millions d’euros. Les investisseurs ouvraient des yeux écarquillés en me voyant arriver du haut de mes 27 ans. Finalement, j’ai obtenu 11 millions ! La Providence n’enlève pas les difficultés, mais elle nous emmène parfois dans des situations qu’on n’aurait pas imaginées. »

 

Enfant, Sibylle se voyait infirmière, « mariée à 24 ans » et avec trois enfants. « Finalement, j’ai vécu dans plusieurs pays, rencontré le pape, la reine de Belgique, des millionnaires et des amis extrêmement pauvres auxquels j’ai appris à lire à 35 ans. » Et pour la suite ? « Je ne sais rien de ce qui m’attend. J’ai quitté Lazare pour ne pas m’installer dans un confort, car j’avais atteint tous mes objectifs, donc je cherche un nouveau travail. J’aimerais aussi fonder une famille. Mais, quoi qu’il arrive, je sais que ce sera forcément mieux que ce que j’avais prévu ! »

 

 

Cette phrase de l'Evangile qu'elle aime : « “Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive” (Mt 16, 24). Cette parole m’accompagne depuis plusieurs années, car c’est l’histoire de ma vie. J’ai compris que, même dans les difficultés, portée avec le Seigneur, la croix devient plus légère. Je ne sais pas où Dieu me conduit, mais je Le suis. »

 

 

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Par Anne-Françoise de Taillandier

Le 19 février 2024