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Le Journal de Saône-et-Loire : "Héritière du château de Brandon, elle veut le rouvrir au public"

19 février 2025 Revue de presse
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Depuis la crise sanitaire de 2020, le château de Brandon n’est plus ouvert au public. Adélaïde de Villèle, qui en a hérité, a entamé des travaux et espère accueillir des amateurs dès les Journées du patrimoine 2025.

La famille d’Adélaïde de Villèle, propriétaire du château de Brandon.  Photo Matias Perrin-Demurtas

« Nous ne sommes que le maillon d’une chaîne. Il faut transmettre ce que l’histoire nous a donné. » Pour Adélaïde de Villèle, le château de Brandon, à Saint-Pierre de Varennes, n’est pas qu’un monument historique. « C’est notre maison de famille , celle où j’ai grandi et celle où j’emmène mon mari et mes enfants pendant les vacances. Ils participent d’ailleurs tous, à leur échelle, à la rénovation. »

 

Le plus gros chantier en date a eu lieu entre octobre et Noël 2024 : « La chapelle était menacée par des infiltrations d’eau. Il a fallu refaire un rempart, un mur de pierre ancien qui commençait à s’écrouler. Nous avons fait intervenir l’entreprise dijonnaise Hory-Marçais , spécialiste des bâtiments historiques. » L’opération a coûté un peu plus de 30 000 €. « Sans l’aide de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) et du Département, on n’aurait jamais pu. » Des travaux impressionnants, mais qui semblent vite modestes eu égard à la taille de l’édifice. « Ici, soyez tranquille, on en a pour toute la vie », s’amuse Adélaïde de Villèle.

Ce château date du XII-XVème siècles avec des traces plus anciennes.   Photo Matias Perrin-Demurtas

« C’est forcément un peu un chantier permanent »

Construit sur l’emplacement d’un camp gallo-romain, « essentiellement entre le XIIe et le XVe siècle », l’édifice étonne par la diversité de sa construction. Seule une petite partie du château est habitable, mais on trouve dans son parc un colombier dans un état de conservation exceptionnel. « Nous sommes en lien avec le CeCaB (Centre de castellologie de Bourgogne) qui étudie l’habitat fortifié Bourguignon. » Adélaïde de Villèle s’intéresse bien sûr aux petites particularités historiques du château, mais elle ne perd pas de vue le fait que « ça peut être un lieu dangereux. On s’est aperçu récemment, grâce à un ébéniste, que la poutre centrale d’un bâtiment était en train de céder. On a dû faire des travaux de consolidation en urgence. »

Ce château date du XII-XVème siècles avec des traces plus anciennes.   Photo Matias Perrin-Demurtas

Sécuriser le site, « un impératif pour ouvrir au public »

« Un château, si vous n’avez pas une fortune colossale pour tout rénover d’un coup, c’est forcément un peu un chantier permanent. Je ne compte plus les fois où j’ai vu des murs et des toits tomber, puis mon père les réparer. » Sécuriser le site est « un impératif absolu avant d’envisager l’ouverture au public. » C’est pourquoi, dans un premier temps, les visites pourraient être « exclusivement à l’extérieur, avec l’idée de rouvrir peu à peu au fil des rénovations. » Jacques de Masin , le père d’Adelaïde de Villèle, a longtemps assuré en personne les visites guidées. Elle espère, à terme, remettre en place une exposition sur l’héraldique « qu’il avait réalisée lui-même ». La réouverture du château est un projet au long cours dans lequel elle et son mari semblent se projeter sans mal : « C’est un choix de vie. Certains aiment partir au ski ou voyager à l’étranger, nous, on entretient un château. » Et ils comptent bien le transmettre.

 

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Par Loïc Masson

Publié le 19 février 2025